Ville étape pour la 20e fois

Préfecture du Gard

Population : 154 850 hab. (Nîmois, Nîmoises), et 262 935 hab. dans les 39 communes de Nîmes Métropole.

Personnalités : Antonin Le Pieux (1er empereur romain), Guillaume Apollinaire, Antoine Bigot (poètes). Alphonse Daudet (écrivain), Jean Paulhan (académicien), Jean-Paul Rabaut Saint Etienne (homme politique auteur de l’article 7 de la déclaration des droits de l’homme), André Chamson (académicien), Jean Bousquet (président de Cacharel et ancien député-maire), Gaston Doumergue (président de la République). Claude Viallat (peintre), Simon Casas, (écrivain, torero), Bernadette Lafont (actrice), Régine Crespin (cantatrice), Marguerite Long (pianiste), Julien Doré (chanteur), Aimé Maeght (galeriste), Greg Delon (DJ). Alain Montcouquiol alias Nimeño I et son frère Christian Nimeño II  (toreros), Marie Sara et Léa Vicens (toreros), Yannick Agnel (natation, champion olympique), Virginie Razzano (tennis), Ludivine Furnon (gymnaste, championne d’Europe).

Spécialités : brandade de Nîmes, croquants Villaret (gâteaux secs), picholine (olive verte AOC), huile d’olive de Nîmes (AOC), petits pâtés nîmois, gariguettes de Nîmes (fraises), Costières de Nîmes (vin AOC). Le jean est originaire de Nîmes (Denim).

Sport : 36 000 licenciés, plus de 260 associations sportives, 60 disciplines pratiquées dont 2 sports emblématiques : le handball (USAM) et le football (Nîmes Olympique en L1).

Evénements : compétition internationale de tir à l’arc (janvier 2019), Nîmes Urban Trail (février, 3e édition), semi-marathon de Nîmes (mars).

Clubs cyclistes : Nîmes cyclisme, Espoir Cycliste Nîmois, Groupe Cyclo Nîmois.

Economie : Tourisme (1,8 million de visiteurs en centre-ville pour la saison 2018), bassin en biotechnologie (recherche sur les molécules et ses applications à la médecine et à la génétique), logistique (Prodis et Logidis), industrie (Perrier, Royal Canin, les Salins du Midi, Souleiado), aéroport Nîmes Camargue, 1er territoire THD de France pour les entreprises. Universités : 13 600 étudiants.

Festivals : Deux férias (Pentecôte et Vendanges) / Festival de la Bio (janvier) / Festival de Flamenco au Théâtre de Nîmes (janvier) / Ramène tes mômes (février, jeune public) / Festival des Écrans britanniques (mars) / Journées européennes des métiers d’art (avril) / Les journées romaines (mai) / Rendez-vous au jardin (juin) / Conservatoire en fête (juin) / Festival de Nîmes aux Arènes (juin-juillet) / Les Jeudis de Nîmes (juillet-août, concerts, animations, etc.) / Festival de tango argentin (août) / Les rencontres musicales de Nîmes (août) / Feria des Vendanges (septembre) / Expo de Ouf (septembre) / Automne Musical de Nîmes (septembre) / Journées nationales de l’architecture (octobre) / Fête de la Science (octobre) / Da Storm festival Tout simplement Hip hop (octobre) / Festival Les Volques (décembre)

Signature : Nîmes, la ville avec un accent

Labels : Ville à vélo du Tour de France / Ville d'art et d'histoire / Ville fleurie 4 fleurs / Prix national de l’arbre / Ville internet  5@ / Ville amie des enfants / Ville santé OMS / Ville Vivez-Bougez / Marianne d’Or du développement durable (écoquartier Hoche) / Office de tourisme classé Première Catégorie / 2nd prix du concours Lumière 2018 (pour les jardins de la Fontaine) / Ville active et sportive 2017-2018 / Patrimoine Mondial de l’UNESCO (Maison Carrée)

Sites web / réseaux sociaux : www.nimes.frhttps://www.nimes-tourisme.comwww.laboucleromaine.frvivrenimes.fr / Facebook : @ville2nimes / Twitter : @nimes / Instagram : ville_de_nimes / Youtube : ville de nimes


NÎMES ET LE CYCLISME

Les 18 étapes du Tour de France conclues à Nîmes ont souvent réussi aux sprinteurs, même si la dernière visite de la course avait souri à un échappé, le solide Allemand Nils Politt, vainqueur en solitaire au pied des arènes.  En 2019, Caleb Ewan y avait remporté sa deuxième étape sur la Grande Boucle après celle acquise à Toulouse cinq jours plus tôt. En 2014, à proximité du stade des Costières, le Norvégien Alexander Kristoff s’y était imposé dans le final en réglant un peloton qui venait d’avaler le Néo-Zélandais Jack Bauer, échappé depuis le départ. 2008 vit la révélation sur le Tour du talent hors du commun du bolide de l’île de Man, Mark Cavendish. Le Britannique aux 30 victoires d’étape sur la Grande Boucle s’adjugeait à Nîmes son quatrième succès et le dernier de cette édition, qu’il allait abandonner deux jours plus tard à l’approche des Alpes. Ce jour-là, « Cav » s’y était imposé devant l’Australien Robbie McEwen et le Français Romain Feillu. Après 17 ans sans accueillir d’arrivée, Nîmes servit d’étape de repos lors du Tour 2003, celui du centenaire. L’un des tout premiers passages en ville, en 1904, est resté célèbre : mécontents de la disqualification de leur favori, Ferdinand Payan, les supporters nîmois avaient accueilli le peloton à coups de pierres ! Mais la plus belle légende du Tour forgée à Nîmes fut celle d’Abdel-Kader Zaaf, échappé avec Marcel Molinès, et qui, après une chute, repartit dans le sens inverse de la course. On raconta qu’il avait accepté une gourde de vin tendue par les spectateurs. La réalité est certainement plus prosaïque et les produits ingurgités par la future lanterne rouge du Tour moins naturels. La ville fut aussi fréquemment étape du défunt Grand Prix du Midi Libre, ainsi que de l’Etoile de Bessèges en ouverture de saison. En 2017, les arènes furent le théâtre d’un Grand Départ de la Vuelta particulièrement réussi.


À VOIR :

  • Les Arènes 

Construction : Ier siècle av. J.C.

Style : amphithéâtre romain.

Histoire : cet édifice imposant a été bâti pour accueillir des spectacles, le plus prisé étant le combat de gladiateurs. Après l'interdiction de ces combats en 404, les arènes furent transformées en forteresse par les Wisigoths. Durant les périodes d’insécurité, la population se réfugiait dans l’enceinte de l’édifice alors utilisé comme village fortifié, qui contenait deux églises, 220 maisons, ainsi qu’un petit château. Lors d'une visite à Nîmes au début du XVIe siècle, François Ier s’émeut de l’état de l’édifice et préconise en vain son dégagement. La restauration des arènes est finalement ordonnée par décret royal en 28 mars 1786. Elle implique la destruction des habitations se trouvant à l’intérieur. Au Second Empire, une vaste campagne de réhabilitation est réalisée.

Caractéristiques : c’est un des amphithéâtres romains les mieux conservés au monde. Les Arènes illustrent le degré de perfectionnement atteint par les ingénieurs romains pour la conception et la construction de ce type d’édifice très complexe. En effet, il présente une symétrie parfaite. De forme ovale, il mesure 133 mètres de long et 101 mètres de large avec une piste de 68 sur 38 mètres. Mesurant 21 mètres de haut, sa façade extérieure est à deux étages de 60 arcades superposées et d’un attique, séparés par une corniche. Au sommet, des pierres en saillie trouées recevaient des mats auxquels était accroché un velum, immense toile déployée au-dessus des spectateurs pour les protéger du soleil et des intempéries. À l’origine, toutes les arcades du rez-de-chaussée étaient ouvertes pour servir d’entrée ou de sortie.

Destination actuelle : aujourd’hui, les arènes constituent le cœur des ferias de Nîmes, où des corridas réunissent des milliers d’aficionados. En 2017, elles servirent d’écrin au Grand Départ de la Vuelta. L’équipe BMC s’était imposée dans la contre-la-montre par équipes proposé en préambule, offrant le maillot de leader à Rohan Dennis.

Classement : Monument Historique depuis 1840.  

  • Musée de la Romanité 

Ouverture : 2018

Histoire : Jean-Paul Fournier, maire de Nîmes, est à l’origine de cette initiative, qui fait suite à la découverte de mosaïques d’une grande rareté lors de fouilles sur les Allées Jaurès. Le musée a accueilli 160 000 visiteurs dans les 6 mois suivant son ouverture, soit l’estimation d’une année.

Caractéristiques : le plus grand projet culturel de la région Occitanie propose une collection permanente,un espace d’exposition temporaire, un jardin archéologique de 3 500 m2 et un restaurant avec une terrasse végétalisée. 5 000 pièces composent la collection permanente, dont les mosaïques d’Achille et de Penthée. Dès l’accueil, un spectaculaire vestige d’un fronton de propylée, entièrement reconstitué et restauré, placé à 15 mètres du sol, symbolise l’entrée du sanctuaire de la source qui donna naissance à la ville.

  • La Maison Carrée 

En septembre dernier, la Maison carrée de Nîmes a fait son entrée au patrimoine mondial de l’Unesco. C’était une revanche pour la ville de Nîmes, qui n’avait pas réussi, en 2018, à faire accepter la totalité des sites romains de la ville par l’instance onusienne.

Du 1er siècle avant J.C., dédié à Caius et Lucius César, petits-fils et fils adoptifs de l’empereur Auguste, c’est le seul temple du monde antique entièrement conservé. Inspirée par les temples d’Apollon et de Mars Ultor à Rome, la Maison Carrée séduit par l’harmonie de ses proportions. Elle mesure 26 mètres de long sur 15 de large et 17 de hauteur. Elle est l’une des expressions du nouveau pouvoir mis en place par Auguste. Autour de lui s’ordonne une famille impériale et s’affirment des lieux de manifestation et d’expression de l’autorité publique. Monuments, inscriptions, statues et portraits, éléments du décor architectural, décrivent, chacun par un langage propre, l’action et le devenir du nouveau régime. La Maison Carrée doit son exceptionnel état de conservation à une utilisation sans interruption depuis le XIe siècle. Elle a été tour à tour maison consulaire, écurie, appartement, église. Après la Révolution française, elle devient le siège de la première préfecture du Gard, puis est aménagée en archives départementales.

  • Jardins de la Fontaine

Construction : 1745

Histoire et caractéristiques : situés sur une colline les jardins de la Fontaine ont été créés sur un site historique et naturel de 15 ha. Premier jardin public européen, il se compose de deux architectures paysagées : un jardin classique du XVIIIe siècle et un jardin méditerranéen de style paysager. À la demande du roi de France, Louis XV, Jacques Philippe Mareschal (ingénieur du roi, Directeur des fortifications des provinces du Languedoc) en est le concepteur. Le projet initial prévoyant plusieurs terrasses n’a jamais été finalisé. Début XIXe, le maire Augustin Cavalier met en œuvre l’aménagement de la colline et lui donne son nom. Des cheminements sont réalisés permettant aux promeneurs de découvrir différentes mises en scène comme la grotte de style rocailleux. Au bout de ces sentiers, un monument remarquable domine le jardin : la Tour Magne. Depuis, de nombreux espaces ont été créés permettant d’enrichir ce lieu, tels que le jardin de rocaille, savant mélange de rochers et de plantes méditerranéennes, le bassin Montgolfier avec ses plantes aquatiques, le jardin de Mazet.

Classement : Monument Historique depuis 1840. Jardin remarquable.

  • La tour Magne 

Histoire : on a formulé de nombreuses hypothèses sur la destination primitive de la tour. À l’époque romaine, par sa structure intégrée à l’enceinte, elle pouvait jouer un rôle défensif et celui d’une tour de guet ou à signaux. En doublant sa hauteur, le pouvoir romain faisait aussi une démonstration de sa puissance.

Caractéristiques : octogonale, la plus haute et la plus prestigieuse des tours de l’enceinte romaine augustéenne se composait de trois niveaux au-dessus d’un soubassement. Aujourd’hui, le dernier étage a disparu et elle s’élève à 32 m. La tour Magne, c’est-à-dire la grande tour, est le seul vestige de l’antique enceinte augustéenne. Elle se dresse sur le plus haut point de la ville, le Mont Cavalier, domine toute la plaine et attire vers elle les voies de communication. Elle est composée d’un soubassement octogonal, dont l’irrégularité s’explique par la forme de la tour en pierre sèche qu’elle englobait. Cette dernière peut encore être vue à l’intérieur de la tour, en négatif. Une rampe coudée, longue de 70 m, dont il subsiste le départ au sud et une partie de la dernière arche, conduisait au chemin de ronde qui parcourait ce premier étage. De là, on pouvait rejoindre celui de la courtine. L’accès à la terrasse, qui couronnait le tout à l’origine, se faisait ensuite par un escalier de 132 marches aménagé à l'intérieur de la tour. Les deux derniers niveaux étaient décorés l’un de pilastres toscans, l’autre, qui a presque entièrement disparu, de colonnes.

Classement : Monument Historique depuis 1840.  

  • Carré d’Art Jean Bousquet

Ouverture : 1993

Caractéristiques : temple contemporain face au temple antique de la Maison carrée, Carré d’Art Jean Bousquet a été conçu par Lord Norman Foster. Regroupant sur un même site bibliothèque, médiathèque et musée d’art contemporain, il est à l'image du centre Pompidou. Avec près de 400 œuvres, la collection de Carré d’Art offre un panorama de la création contemporaine des années soixante à nos jours. Chaque année, des expositions temporaires de niveau international sont organisées au deuxième étage du musée. Au premier niveau, la collection permanente regroupe des courants ayant pris naissance dans le Sud de la France ou de l’Europe. Ces mouvements répondent à trois orientations : l’art en France, l’identité méditerranéenne et l’art des pays anglo-saxons.


À MANGER :  

  • Brandade de Nîmes

La brandade est une spécialité de Nîmes à base de morue ou plus précisément de merluche, qui était le nom donné au merlu salé et séché, un poisson pêché en Méditerranée, avant de devenir le nom local de la morue. La petite histoire raconte qu’une Nîmoise eut l’idée de broyer la chair de morue dans un mortier de pierre, de la délayer et de la mélanger à l’huile parfumée des garrigues environnantes. On appela ce nouveau plat brandade, du mot brandado, qui signifie « remué » en provençal. La brandade est citée pour la première fois en 1788, dans l’Encyclopédie méthodique. Il y est précisé que les merluches sont coupées en morceaux, et mises dans une poêle avec de l’ail finement haché. On y ajoute de l’huile petit à petit qui « à force de bras doit se lier avec la pâte d’ail et le poisson ». Il serait abusif de parler de « terroir » pour la brandade… quoique ! La brandade est née de la rencontre entre trois ingrédients qui ne pouvaient se trouver réunis qu’à Nîmes : le sel marin récolté à cinquante kilomètres de là, le merlu local remplacé plus tard par la morue, et l’huile d’olive abondante ici. Elle doit aussi sans doute son succès à la structure sociale de cette ville si industrieuse du XVIIème au XIXème siècle quand la recette fut popularisée.

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